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Pastorale Jeunes & Vocations

Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron

Le chant : "Voici que l’ange Gabriel" – Mélodie : « Greensleeves » (chanson anglaise traditionnelle) - Adaptation : C.-E. Haugel – Editions de l’Emmanuel

Réalités de la Pastorale des Jeunes des doyennés Pau-ville et Pau-périphérie représentées :

Services: Pastorale des Jeunes ; Enseignement catholique ; Aumôneries de l'Enseignement Public (Service diocésain, lycées et collèges) ; Coordination des aumôneries de lycées du Béarn ; Aumônerie des étudiants ; Ecole de la Foi

Mouvements :Scouts Unitaires de France

Communautés :L’Emmanuel ; Palavra viva

Groupes : Groupe de prière animé par la communauté de l'Emmanuel 

Rencontre animée par Mr l’Abbé François Bisch, Vicaire général

Partage d'Evangile : L'Annonciation (Lc 1, 26-38)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

 

Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »

Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'. Car rien n'est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.

Ecoute priante en silence de l'Evangile (10 minutes) :

Quelques "lumières" mises en commun :

Dans sa réponse, Marie est déjà dans le projet de Dieu : « Comment cela va t’il se faire ? » Marie s’abandonne totalement. Le OUI de Marie est déjà là, ou presque.

Marie a le sens pratique. Annonce de sa cousine qui attend un enfant : elle ira la visiter chez elle.

L’annonciation : histoire d’un OUI magnifique : « Que tout se passe pour moi selon ta parole ». Et l’ange la quitta… Elle dit « oui » au Seigneur (pas à l’ange, qui n’a plus à rester là.) Nos OUI à nous, pas toujours facile à donner.

Alors l’ange la quitta. Tout est révélé : Marie va concevoir. Elle va revenir dans sa vie. L’action de Dieu qui mûrit demande du temps.

Confiance que Dieu fait à Marie. Marie fait totalement confiance à Dieu lui-même. Le OUI qu’elle prononce l’engage sur un chemin dont elle ne connaît quasiment rien… Dieu l’appelle sur ce chemin là, c’est un chemin de bonheur pour elle. Comme pour nous aussi quand Dieu appelle.

Force des propos. « Rien n’est impossible à Dieu… » et aussi délicatesse de l’ange, de la jeune fille…

Le OUI : Dieu a toujours besoin d’un homme, d’une femme, avec un OUI pour avancer. Sans toujours bien comprendre, nous sommes invités à être porteur de la Parole de Dieu pour la transmettre.

La passion d’amour de Dieu pour l’homme. Tout dépend aussi de la liberté humaine.

« Rien n’est impossible à Dieu » : confiance de la Vierge Marie. Dès que l’ange a dit cela, elle s’est lancée. Apprendre avec Marie à avancer avec confiance.

Pourtant, Dieu a besoin du OUI de marie. Le possible de Dieu se fait à travers la liberté de l’être humain.

Abbé François Bisch : La liberté de Marie est pleine et entière : elle est donc dans le choix du bien. Liberté : c’est la propension que Dieu met en nous pour dire OUI, choisir le bien. La Sainte Vierge est pleinement libre dans ce choix qui l’engage joyeusement. Marie était-elle prédestinée ? Elle ne serait alors pas libre ! Marie a été choisie.

« A cette parole, elle fut toute bouleversée. » La rencontre avec la Parole de Dieu la bouleverse.  La Parole de Dieu devrait nous bouleverser nous-mêmes.

Marie accueille sa vocation, elle se découvre elle-même.

Marie dit OUI, même si elle ne comprend pas tout. Elle avance, sans savoir ce que les autres vont penser. Elle dit OUI sans attendre.

L’ange la laisse avec une situation de taille à affronter…

Marie pouvait-elle dire NON ? « Voici que tu vas concevoir et enfanter… » L’ange lui dit tout ce qui va se passer.

« Rien n’est impossible à Dieu... » Dieu vient, Marie est choisie. Dieu vient là où nous sommes. Il met son projet là où nous sommes.

Abbé François Bisch : Ce texte nous remet devant la réalité de la foi. Comment laissons-nous la Parole de Dieu résonner en nous au cœur de l’Eglise ? Pour Marie : au sein d’Israël, elle s’est laissée habiter par Dieu. Elle a été bouleversée par le choix de Dieu. Mais elle attendait le Messie. Ce qu’on vient de lui proposer, c’est ce que les prophètes avaient annoncé. Elle a pu remettre sa réponse : « Voici la servante du Seigneur. » Nous aussi : aller plus loin dans la connaissance et l’amour de Dieu.

Présentation de l’Abbé François Bisch :

Le Vicaire général est collaborateur direct de l’évêque. Il prend part au gouvernement du diocèse.

Abbé François Bisch : 25 ans de sacerdoce en juin prochain ; Vicaire général depuis 2 ans, pour l’ensemble du diocèse, avec aussi l’abbé Lionel Landart.

L’Abbé François Bisch est référent pour le suivi des services de Catéchèse, Catéchuménat, Enseignement Catholique…

Dans la mission actuelle de Vicaire général : découverte de beaucoup de richesses dans la vie du diocèse. L’Eglise diocésaine vit aussi grâce à l’engagement généreux de tant de personnes, jusque dans les paroisses rurales. Et aussi : La Pastorale des Jeunes, les aumôneries d’hôpitaux…

Brève biographie :

Palois, avec une expérience d’enseignant en Afrique à 22 ans (mathématiques, et aussi littérature africaine d’expression française). Puis retour dans le diocèse. 

Aumônier de jeunes : 7 ans à Orthez (collèges et lycées) en AEP, et puis aussi à Moncade. « Des années magnifiques, et un temps qui a laissé l’amour de la proximité des jeunes. »

Université à Paris, puis au retour dans le diocèse : en paroisse à Lons, puis paroisse St Jean Bosco.

 

 

YOUCAT : Introduction à la deuxième partie : « La célébration des mystères chrétiens »

 

Abbé François Bisch :

La célébration des mystères chrétiens est l’un des fondements de notre foi catholique.

Dans l’histoire de l’Eglise, la tentation a été grande d’opposer prière/culte … et action missionnaire :

« Soit on est un priant, soit on est un missionnaire. » Dans cette façon de voir, on en arrive finalement à penser que…

-          « Si par grâce, je suis missionnaire, pourquoi perdre mon temps à prier ? »

-          « Si par grâce, je suis un priant, pourquoi aller vivre la mission apostolique ? »

Partir du principe que ces deux éléments s’appellent l’un l’autre de manière essentielle.

Pour être vraiment chrétien, il nous faut célébrer Dieu trois fois saint… et nous sommes aussi invités à l’annoncer.

Le culte, et toute forme de prière, appelle la mission, et inversement. Ces deux éléments sont indispensables l’un à l’autre.

Comment situer dans le plan divin ce qui est de l’ordre de la liturgie et des sacrements, en lien avec Noël.

L’Incarnation est un mystère : Dieu se fait homme. C’est l’expression la plus immense de l’engagement de Dieu avec l’humanité. Alliance de Rédemption. En Jésus, Dieu se rend visible. Il va jusqu’au bout de ce qu’il dit : cohérence absolue en Jésus.

Cela se manifeste au moment de la Passion, paroxysme dans lequel Jésus est conduit à la Croix et à la résurrection. Le mystère de la Rédemption est accompli. Dieu nous sauve en s’engageant lui-même dans l’Alliance par le sacrifice du Christ. Par le mystère eucharistique, nous recevons tant de grâces !

Ascension et Pentecôte : L’Eglise reçoit le Saint-Esprit… et cela impulse son élan missionnaire.

Le culte, la prière, les sacrements sont autant de moyens de grâce que nous recevons du mystère de l’Incarnation et de la Rédemption… Nous célébrons le Dieu trois fois saint… Nous recevons qui Il est et qui nous sommes. Le culte est rendu à Dieu : Il est quelqu’un. Culte : offrande que nous faisons de nous-mêmes à Dieu, à la suite du Christ qui s’offre au Père.

La place privilégiée des sacrements : découvrir la tendresse, la délicatesse de Dieu.

Sacrements : mystère de l’Incarnation qui se poursuit. Jésus nous montre un chemin privilégié : dans l’Eglise, c’est Lui qui va baptiser, célébrer l’eucharistie, donner l’onction aux malades... Le sacrement ce n’est pas qu’une bénédiction à l’occasion de la naissance ou du mariage…

Définition du sacrement : « signe visible renvoyant à une grâce invisible. »

Le sacrement utilise des réalités humaines pour renvoyer à ce qui est divin.

Le sacrement nous rappelle que si Jésus s’est fait homme, c’est pour que, par lui, nous entrions dans le Royaume de Dieu.

Le sacrement va célébrer le mystère de Dieu au travers de paroles qui immédiatement sont efficaces. Elles réalisent immédiatement ce qu’elles signifient. Au moment où les paroles sacrées sont prononcées, elles deviennent réalité dans l’âme de celui qui reçoit ce sacrement.

Lien direct et immédiat entre la parole prononcée et la réalité de grâce.

Ce ne sont pas des paroles de l’ordre symbolique. En effet, elles nous mettent dans la réalité la plus objective, émanant de Dieu.

Les paroles, immédiatement, sont efficaces : Eucharistie, Absolution sacramentelle…

Prendre conscience que, par un sacrement, Jésus s’adresse à moi, au cœur de l’Eglise. Jésus me manifeste son amour, sa tendresse. Il se manifeste dans le Corps que nous formons, et qui est l’Eglise.

La célébration d’un sacrement n’est pas dans l’ordre d’un « spectacle religieux », mais dans l’ordre de Dieu qui continue de se manifester. Les grâces sacramentelles sont les plus importantes. Les grâces du baptême continuent de se déployer dans toute notre vie : filiation divine, action missionnaire… L’engagement de Dieu est toujours aussi réel, et appelle notre propre engagement en retour.

La messe ce n’est pas « un moment ennuyeux », mais elle est nécessaire pour que ma foi puisse vivre et grandir. Elle est le lieu dans lequel j’engage tout ma personne : offrir ce que je suis.

On peut dire tout cela de tous les sacrements : ils rappellent la proximité de Dieu qui s’est incarné.

Cela nous revoie à ce qui est Sa volonté : que nous grandissions les uns avec les autres, les uns par les autres.

Tout ce qui est du domaine de la grâce sacramentelle, fait partie intégrante de l’adhésion que nous formulons au Christ lorsque nous disons que nous croyons en lui. C’est la continuation du mystère de l’Incarnation et de la Rédemption, pour être affermis dans la foi, l’espérance et la charité.

On n’est missionnaire que parce qu’on célèbre.

YOUCAT : N° 166 - 172. 

Quelques commentaires mis en commun :

Dans le YOUCAT, une manière d’écrire avec des images. Par exemple :

N° 166 : « la relation amoureuse », pour parler de la participation à la messe. En soulignant la dimension de la rencontre, de quelque chose à vivre ensemble. Cette image parle aux jeunes : l’amour, la relation de couple.

N° 166 : « L’homme respire pour rester en vie »… Quand on dit : « Je suis chrétien mais je ne vais pas à la messe », cela signifie donc ‘asphyxie’ ! … Importance pour un croyant d’être fidèles aux sacrements.

N° 166 : « Celui qui a déjà ressenti l’amour de Dieu s’y rend volontiers. Celui qui parfois ne ressens rien, mais qui y va quand même montre à Dieu sa fidélité. »

Abbé François Bisch : Aujourd’hui, on fonctionne beaucoup sur l’émotionnel. Les moments où on ne ressent rien sont nombreux… Les grâces du « ressenti » : elles nous aident pour continuer au moment où nous ne ressentons plus rien... Donc, persévérance ! La messe, ce n’est pas une question d’envie… ou pas. Si on découvre l’amour de Dieu… alors, importance de la persévérance et de la fidélité.

N° 170 : « Les célébrations liturgiques doivent être des fêtes, pleines de beauté et de force… d’où le rôle important des dons de la terre : le pain, le vin, l’huile et la lumière, les vapeurs d’encens, la musique sacrée et les belles couleurs. » Ces signes liturgiques parlent aussi. Ce sont des choses qui ont du sens. Amener les jeunes à prier aussi à travers ces signes.

N° 167 : La liturgie devient captivante quand on sent que c’est Dieu lui-même qui est présent dans ses signes sacrés. » Importance de la rencontre personnelle avec le Christ. On peut alors aider les jeunes à trouver le sens de l’Eucharistie.

On entend dire : « La messe, elle n’est pas « jeunes » » ! Mais à partir du moment où quelque chose de fort ce sera passé, alors un jeune ira à la messe. La liturgie doit être captivante, pour trouver le sens de la « rencontre ».

Comment comprendre : « La messe doit nous rendre toniques » ?

Abbé François Bisch : Parce que la messe est une fête. Mais on peut aussi être dans une communion de silence qui est festive !

La messe est célébration du mystère pascal. Nous sommes profondément acteurs de cette messe en chantant notre joie, et nous associant au mystère pascal.

La quête, c’est symboliquement « apporter ce qui fait notre vie », pour devenir moi-même offrande de ma vie pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Comment est-ce que je m’associe à « Ceci est mon corps, Ceci est mon sang » ? La messe nous appelle à être acteur dans notre vie de foi. Choisir donc de laisser le Saint Esprit nous nourrir.

Le don de Dieu dépasse largement nos critères humains ! Aller plus loin que le ressenti humain du moment… Etre en affinité plutôt avec tel prêtre qu’avec tel autre, c’est humain et compréhensible. Mais il faut aussi savoir dépasser nos préférences personnelles pour célébrer le mystère pascal dont nous vivons.

La liturgie nous dépasse. Elle est don de Dieu. Nous avons tous des limites, mais le Seigneur compte sur chacun de nous.

Lundi prochain : 26 décembre

Animation : Abbé Dominique Nalis

Evangile du mardi 27 décembre (Saint-Jean, Apôtre et évangéliste) : Jn 20,2-8 (L’acte de foi de Saint-Jean)

YOUCAT : N° 173 - 178. Il est profitable de lire ces N° avant la réunion.

Et aussi partage sur « Enquête sur le Kérygme. »

Repères accueille les nouveaux-venus à toute rencontre de l'année !  

JOYEUSES FÊTES DE NOËL !

 

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