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Pastorale Jeunes & Vocations

Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron

NDLR. Extrait du journal d’une jeune qui a participé au Forum d'été des jeunes à Paray-le-Monial en 2017. Elle a souhaité rester anonyme. Ce texte fait partie du recueil de témoignages « Dans le rétroviseur de Paray-le-Monial ».

vignette Forum Jeunes

Dieu existe, Dieu est tout amour, tout humble, si petit et si grand à la fois. Il est l’Humilité et l’Amour.

Je n’ai jamais autant pleuré de joie que ce matin. Je pense que cette merveilleuse matinée n’a pu se produire que grâce à la belle veillée d’hier soir. Une veillée de prière des frères. Nous étions trois. Chacun a remis une intention très personnelle au Seigneur qu’il a confié au deux autres. J’ai alors choisi de me donner. Donner, abandonner même au Créateur, au Seigneur de mon âme, à l'Époux divin. J’ai voulu consacrer ma vie à Lui. Mon désir était d’offrir toute mon existence à Celui qui m'a tout donné. Ma vie, ma vie toute entière, je voulais qu’elle soit une louange perpétuelle à mon Sauveur. Par cet acte d’abandon, je voulais me donner toutes les chances d'être heureuse et de remercier le Seigneur pour Son amour dont je suis parfaitement indigne. Édouard et Marie-Clémence, que je connaissais pas, ont alors prié pour moi. Je me suis sentie réellement dans une grande paix.

Je me suis levée sereine ce matin. La journée a commencé tôt par un service au self. Ce temps donné aux autres a été suivi d’une belle louange dynamique et un topo de feu par Tugdual Derville. Mais le plus beau moment de cette journée fut celui qui succédait : la messe. Quelle déclaration d’amour est plus parfaite que la messe ? C’était, pour tout dire, une très belle messe, au cours de laquelle 70 volontaires étaient envoyées en mission dans le monde entier par Fidesco.

J’ai été frappée à plusieurs moments. D'abord pendant l’homélie du Père Daniel Ange. Quel saint, cet homme ! J’ai sentie une force frissonnante me rejoindre à l’évocation du choix de ces bénévoles de donner LA vie. J’ai été vraiment interpellée par ce message qui faisait écho à ma propre expérience de la veille.

Une nouvelle vague m’a ensuite envahie quand chaque personne, chaque couple, chaque famille a donné son ordre de mission. Que d’amour ! Tant d’amour, tant de compassion et d’abandon ? J'étais pétrifié, mystérieusement heureuse avec une envie irrésistible de rire, de montrer ma joie. Un signe de folie ? Je ne crois pas et pourtant ce sentiment ne me paraissait pas vraiment humain. Il y avait quelque chose de divin à cet instant.

Les larmes commençaient à couler emportant avec elle le maquillage mis si rapidement quelques heures précédemment. Seulement des larmes de joie. Le fameux don des larmes dont nous parlait le Père Daniel Ange.

Et puis, au moment de communier, sur Laisser vous consumer, à l’instant où l’hostie divine et si précieuse me fut donnée, ma joie, mon amour n’en pouvait plus. Tant d’amour pour moi. Comment le Christ, le Fils de Dieu, le Sauveur du monde peut-il se livrer ainsi à tous dans un abandon total à nous si indignes, si pauvres, si petits et insignifiants ? Là, sous cette grande tente, entouré de milliers d’autres jeunes, une grande reconnaissance, mon amour s’est alors emparé de tout mon être. Et une autre force, si belle me soulevait, l’Amour INFINI de Dieu, Son amour immense.

Alors les larmes, des larmes chaudes ont jailli sans qu’aucun contrôle du corps ne puisse les arrêter. De véritables sanglots. J’étais comblée. Simplement et réellement comblée. Pendant quelques instants, je touchais le Bonheur, la véritable félicité, la joie des cieux. J'étais terriblement heureuse. Aucun moment ne m’a paru aussi beau dans ma vie que ce temps de communion. J’étais juste et complètement aimée pour moi toute entière et Dieu, parfaitement humble me donnait de goûter à la beauté de la Vie, la vie telle qu’elle devrait être vécue en permanence, en louange perpétuelle à la bonté infinie du Père.

A genoux, les cheveux cachant mon visage, les larmes coulaient à profusion, sans que je puisse les arrêter. Mon corps incapable d’accueillir, dans sa pauvreté, tant de gloire ne pouvait que réagir par de pleurs de joie et de bonheur. Un jeune homme, assis devant moi a alors posé sa main sur mon épaule. Ma sœur a affectueusement fait de même, en signe de prière. Qu’elle est belle la prière des frères !

Merci Seigneur de nous attirer aussi irrésistiblement à toi, de nous donner tout cet amour, particulièrement dans la cité de Ton Cœur Sacré, ici à Paray-le-Monial.

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